Sécurité publique
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- Published on 27 January 2015
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Brigitte Fouré, Maire d’Amiens, comme un certain nombre de maires est opposée à doter les policiers municipaux de moyens de défense, ils sont certes dotés de gilets pare balles mais ne peuvent toujours pas assurer la sécurité d'autrui alors qu'ils sont censés le faire au regard du Code Général des Collectivités Territoriales ainsi que du Code de la Sécurité Intérieure.
Cette vision est hypocrite car on reconnaît la dangerosité du métier mais on ne donne pas les moyens de se défendre ou de défendre autrui.
En France, sur près de 20 000 policiers municipaux, la moitié possèdent une arme (43%précisément).
Qu'elles soient létales ou non, certaines communes ont décidé d'en munir leurs agents, ce qui tente à prouver que certains élus de la République sont pragmatiques.
Combien faudra t-il encore de Clarissa pour qu'enfin certains autres se réveillent ?
Combien faudra t-il de victimes du devoir dans la profession et parmi la population ?
L'heure n'est plus à prôner une idéologie politique, il est temps de prendre en considération l'intégrité physique de chacun.
Les maires, il est bon de le rappeler, ont une double obligation qui leur est faite par la loi.
La première celle d'assurer de manière générale la sécurité de leurs administrés et celle des fonctionnaires placés sous leur autorité, la seconde, celle de prendre des mesures de nature à permettre aux fonctionnaires de se soustraire au danger dont parle le gouvernement actuellement.
Ce danger s'appelle terrorisme, il y a quelques jours, nous étions tous « Charlie » mais à présent, on l'occulte localement, jusqu'à ce qu'il fasse de nouvelles victimes !
Les responsabilités seront recherchées, l'USPPM y veillera.
Vous avez dit pragmatique ?
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- Published on 19 January 2015
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A la suite de l'assassinat d'une jeune policière municipale Clarissa Jean Philippe à Montrouge qui, il faut le préciser ne disposait ni de moyens de protection, ni de défense, la question de l'armement des policiers municipaux a été posée à certains élus employeurs du département du Loir et Cher, les réponses sont surprenantes, voire inquiétantes pour les administrés de Blois, Vendôme et Romorantin.
Il est bon de rappeler que le Code Général des Collectivités Territoriales repris par le Code de la Sécurité Intérieure définit les missions des policiers municipaux : assurer le bon ordre, la salubrité, la tranquillité publiques mais également la sûreté et la sécurité publique.
Comment ces agents peuvent-ils assurer la sécurité d'autrui et les leur s'ils n'en ont pas les moyens suffisants ?
Devront-ils être spectateurs d'une tuerie en attendant l'arrivée des forces de l'ordre de l’État s'ils arrivent en premiers sur les lieux ?
Attend t-on cela d'un POLICIER, municipal certes mais membre de la 3e force de sécurité de France ?
La délinquance, la violence ainsi que les « illuminés » ne s'arrêtent pas aux portes d'un département ou d'une ville, les élus employeurs se doivent de mettre tout en œuvre pour que les agents placés sous leur responsabilité exercent (toutes) leurs missions en sécurité et s'il est démonté qu'ils ont failli à ce devoir, leurs responsabilités PENALES seront très certainement recherchées et engagées.
La Profession ne veut plus compter ses victimes sous prétexte que certains maires sont opposés à donner les moyens de protection et de défense aux fonctionnaires de police municipale.
Le véritable pragmatisme consiste, surtout en cette période, à considérer les policiers municipaux comme des cibles potentielles comme vient de le rappeler le Ministère de l’Intérieur dans une note et une circulaire adressées aux préfets et aux maires (puisque ceux-ci sont des agents de l’État).
Morceaux choisis :
Blois « Nous voulons une police de proximité, pas une milice municipale armée », tranche Yann Bourseguin, adjoint au maire en charge de la sécurité. « C'est une question de philosophie, pas d'argent. » Une arme à feu coûterait environ 1.000 € et une formation trois fois plus. « Armer les policiers municipaux, ça va rassurer qui ? Cela ferait surtout monter la tension d'un cran. »
Vendôme,« Je suis un pragmatique », assure le maire, Pascal Brindeau. « Je n'armerai pas nos policiers municipaux tant que Vendôme ne ressemblera pas aux quartiers nord de Marseille. Ce qui, j'espère, n'arrivera jamais. »
Romorantin, un seul policier municipal est en poste. Il n'a ni matraque, ni gilet pare-balles, ni bombe lacrymogène. Rien du tout. Et le maire Jeanny Lorgeoux n'a pas l'intention d'acheter une arme à feu.
Et une réponse pragmatique:
Lilian Demasy, secrétaire régional du syndicat Alliance police nationale, se dit favorable à l'armement des policiers municipaux. « C'est pour leur sécurité. L'uniforme attire la violence. Ils sont donc exposés. Être armé peut sauver une vie. »
Que représentent nos vies aux yeux de certains élus locaux ?
Et enfin concernant les propos de Monsieur Yann Bourseguin, adjoint au maire en charge de la sécurité, dans la ville de Blois, celui-ci semble avoir oublié ce que signifie milice armée à moins de faire allusion aux heures sombres de l'histoire de France, car les policiers municipaux armés n'ont jamais été et ne seront jamais des miliciens, ils composent la 3e force de l'ordre de France, selon le ministère de l’intérieur et être armé n'a jamais empêché de faire de la police de proximité, c'est une garantie supplémentaire de sécurité, puisqu'ils sont censés l'assurer.
Les comparer à des miliciens est un outrage fait à nos collègues ainsi qu'à toute une corporation car ils font appliquer les lois françaises sur le plan local mais sur toutes les communes dotées d'un service de Police Municipale.
(Sources La Nouvelle République.fr)
Anticonstitutionnel
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- Published on 16 January 2015
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Le ministère de l’intérieur a répondu lorsqu'il a été question de légiférer sur l'armement généralisé des policiers municipaux qu'une telle démarche était anticonstitutionnelle se référant à l'article 72 de la Constitution de la 5e République qui dispose que les collectivités territoriales ont une libre administration.
Ce même ministère préconise des mesures à prendre par les maires dans le cadre du plan "vigipirate" afin de ne pas exposer les agents publics qui sont devenus des cibles de par leurs uniformes.
Quelques jours après ces premières préconisations, une policière municipale est lâchement assassinée, celle-ci, selon la volonté du maire qui semble avoir fait fi de ces recommandations, ne disposait ni de moyens de protection, ni de défense et était sur la voie publique donc exposée il est à noter que son assassin a fait d'autres victimes...
L’État a tout de même, par le passé, légiféré en ce qui concerne les uniformes, les sérigraphies de véhicules, les cartes professionnelles des fonctionnaires représentants l'autorité publique de par leurs agréments du procureur et du préfet, les maires sont des agents de l’État mais disposeraient donc d'un pouvoir de vie ou de mort de ces agents sous couvert de la Constitution Française, le droit à la sécurité ne s'appliquerait donc pas pour cette même raison.
Combien faudra t-il de Clarissa pour enfin légiférer en matière de généralisation de moyens de protection et de défense des policiers municipaux ?
Combien faudra t-il de victimes du devoir et parmi la population et qui sont les véritables responsables ?
A situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles, sauf pour préserver l'intégrité physique des citoyens et des agents chargés d'assurer la sécurité publique au niveau local.
La Constitution Française permettrait-elle de faire des victimes ?
Hommage à Clarissa
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- Published on 14 January 2015
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Afin de rendre hommage à Clarissa Jean Philippe lâchement assassinée lors d'une action terroriste, l'Union Syndicale Professionnelle des Policiers Municipaux était représentée par Guillaume MANY. Lors de cette cérémonie qui se déroulait dans la cours de la Préfecture de Police de Paris à 11h, le chef de l'Etat à remis à titre posthume la légion d'honneur avec citation à l'ordre de la nation mardi à notre collègue avant de s'incliner devant son cercueil en silence devant les membres du gouvernement. Enormement de monde était présent afin de rendre un dernier hommage aux trois victimes des forces de l'ordre lors de ces attaques terroristes. Puis le chef de l'Etat a fait un discours sur Clarissa "jeune collègue de 26 ans, elle venait de finir sa FIA au CNFPT de Pantin (93). Elle venait d'être titularisée, son idéal: celui de servir la république. Elle est morte dans l'accomplissement de ses missions." Le président de la République termine par: "grâce à vous la France est debout". Après son discours le chef de l'Etat est le 1er ministre ont fait un passage devant la tribune des syndicats de Police Municipale.
Journée empreinte d'émotions qui nous l'espérons tous à l'USPPM, ne se renouvelle pas.
L'Union Syndicale Professionnelle des Policiers Municipaux (USPPM) informe les agents de police municipale.
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- Published on 11 January 2015
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Le vendredi 09 janvier 2015 vers 17h30, trois assassins ont rejoint le monde barbare auxquel ils appartenaient laissant derrière eux le triste bilan que nous connaissons tous.
Les hommages aux victimes se sont succédés, les obsèques auront lieu avec leurs cortèges de douleur et d'émotions.
Suite à l'incompréhension, beaucoup de personnes, dont les policiers municipaux, chercheront des réponses à leurs questions. Les politiques avaient pourtant prévenu, nous vivons une période de risque maximum, nous ne sommes pas à l'abri d'un acte de terrorisme, la vigilance est la règle.
Ces mêmes hommes politiques, sachant cela, n'ont pas jugé utile étant donné les circonstances de faire évoluer les moyens de défense et de protection deas policiers municipaux. Ils en avaient pourtant l'occasion mais le dernier texte législatif nous concernant, la loi n° 609 relative à la police territoriale voté par nos sénateurs et actuellement examinée par la Commission des Lois à l'Assemblée Nationale, ne prévoit toujours pas un armement systématique pour les policiers municipaux. L'U.S.P.P.M remerciera d'ailleurs prochainement par courrier les deux sénateurs, à l'origine de cette loi, dont la conscience ne sera probablement pas réveillée la nuit par la mort de notre collègue.
Nous sommes donc en droit de penser, étant donné l'assassinat de Clarissa dans les circonstances que nous connaissons, que les députés auront plus de conscience et refuseront de voter cette Loi
Après tout, si ces hommes politiques attendent des drames pour faire évoluer leur mentalité, ils sont servis.
Étant donné l'actualité, le Ministère de l'Intérieur souhaite rencontrer prochainement certains syndicats de police municipale pour en discuter. Pour l'heure, l'U.S.P.P.M n'a pas été invité à cet entretien, ce qui ne laisse rien présager de bon lorsque ce débat contradictoire aura lieu.
D'ailleurs, de ce qui nous est permis d'en connaître, le ministère de l'intérieur ne tire toujours pas les conclusions évidentes de l'assassinat de Clarissa et les répercussions logiques que cela doit avoir sur l'armement des policiers municipaux.
Si tel devait être le cas, malgré nos appels à la raison et au bon sens, il n'y aura rien à attendre de la part du Ministre de l'Intérieur si ce n'est quelques caresses dans le sens du poil par médias interposés. Tout cela sera sans intérêt pour la profession.
Raisons pour lesquelles, l'U.S.P.P.M demande à tous ces adhérents et à tous les policiers municipaux qui exercent leur métier dans les conditions où l’exerçait notre collègue Clarissa Jean-Philippe, c'est à dire sans arme pour se défendre, de mettre leurs Maires face à leurs responsabilités, cette même responsabilité qui est occultée par Monsieur le Ministre de l'Intérieur.
Si Monsieur le Ministre ne veut pas contraindre les Maires, disposant d'une police municipale, à rendre l’armement obligatoire en faisant évoluer la législation alors il s'agit de forcer les Maires réticents à prendre leurs responsabilités puisque ceux-ci ont le pouvoir d'armer leurs fonctionnaires.
Plus aucun policier municipal ne doit exercer sur la voie publique sans moyen pour se défendre et assurer la protection des concitoyens. L'assassinat de notre collègue doit rester dans nos mémoires et il ne faut pas oublier que si son collègue avait été armé, il aurait pu la défendre et se défendre.
Monsieur le Maire de Montrouge, qui ne pouvait pas ignorer le danger auquel pouvait être exposé à tout moment ses policiers municipaux, doit certainement y penser lui aussi à l'heure actuelle.
L'U.S.P.P.M met à la disposition de tous un pack armement qui vous permettra d'agir pour faire prendre conscience aux édiles qu'il est de leurs responsabilités de ne pas se retrouver dans la position actuelle de Monsieur le Maire de Montrouge.
Communiqué suite au décès d'une policière municipale
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- Category: Communiqués
- Published on 08 January 2015
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Le Bureau National et les adhérents de l’U.S.P.P.M présentent leurs plus sincères condoléances à la famille de notre collègue policière municipale décédée ce jour dans l’exercice de ses fonctions.
Nos condoléances vont aussi à la commune de Montrouge qui perd une de ses fonctionnaires de police municipale.
Cet acte odieux, qui survient le lendemain d’une attaque terroriste de grande ampleur faisant 12 victimes dont 2 policiers, rappelle à tous que les policiers municipaux sont des cibles au même titre que nos collègues de l’état.
Contrairement à ces derniers, la plupart d’entre nous ne se voient pas doter de moyens de protections et de défenses. Moyens qui ont dû faire cruellement défaut lors de l’assassinat de notre collègue ce jour. Monsieur le Maire de Montrouge n’a pas dû estimer, comme beaucoup de ses confrères, que cette policière stagiaire exerçait un métier à risque.
Monsieur le Maire de Montrouge devra donc continuer son mandat avec ce poids sur la conscience, lui qui est censé mettre tout en œuvre pour assurer la défense et la sécurité de ses fonctionnaires et notamment suite à des actes de terrorisme où les policiers sont des cibles.
Malgré les communiqués du ministre de l’intérieur, malgré les rappels concernant les mesures à adopter en matière de sécurité par les préfectures suite à la récente « affaire » de Joué-les-Tours, notre collègue s’est retrouvé non armé et sans gilet pare-balles sur la voie publique, comme beaucoup d’autres policiers municipaux.
Elle l’a payé de sa vie sans pouvoir se protéger et se défendre, son ou ses collègues sur place n’ont d’ailleurs pas pu la défendre non plus.
Suite à ce drame et en temps voulu, l’U.S.P.P.M se réservera le droit de déposer plainte contre le Maire de Montrouge afin de déterminer si celui-ci a failli à son devoir, celui qui consiste avant toutes choses à prendre toutes les mesures utiles et nécessaires à la protection des agents sous ses ordres sachant que les fonctionnaires de police, comme nous le prouve l’actualité, sont en première ligne pour assurer la sécurité de nos concitoyens.
Par ailleurs, l’U.S.P.P.M demande à être reçue au Ministère de l’Intérieur dans les plus brefs délais. Il s’agit pour nous, comme pour toutes les formations syndicales de police municipale, d’agir fermement pour que l’inaction cesse et que des mesures soient prises rapidement en matière de moyens de protection et de défense pour la police municipale.
Nous attendons donc de vraies mesures pragmatiques.
Dans cette attente, nous préconisons à tous nos collègues qui ne seraient pas dotés de moyens propices à assurer leur défense et celle des administrés, de mettre leurs Maires face à leurs responsabilités en cas d’accident sur la voie publique.
Le Bureau National de l’U.S.P.P.M
Des policiers municipaux agressés ...
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- Category: Informations Syndicales
- Published on 28 December 2014
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Dans la presse locale du département de l'Isère, nous pouvons lire que les policiers municipaux de la commune de Saint-Martin-d’Hères ont été la cible de deux agressions consécutives dans la soirée de jeudi dernier.
En effet, un jeune homme a agressé un policier municipal le faisant lourdement chuter au sol un individu à l'issue d'une manifestation « la descente du père noël » .
L’un de ses collègues s’est alors porté à son secours et a ceinturé l’agresseur, mais un ami de ce dernier en a profité pour se jeter sur un autre policier municipal, le giflant, puis lui donnant un coup de poing au visage, avant d’essayer de l’étrangler. Il a été maîtrisé et plaqué au sol, mais a néanmoins réussi à prendre la fuite avec ses complices avant l’arrivée des policiers nationaux.
Les deux agents municipaux légèrement blessés sont alors conduits par les sapeurs-pompiers à l’hôpital pour y recevoir des soins, tandis que leurs collègues regagnaient le local de la police municipale de Saint-Martin-d’Hères.
Peu après, un jeune homme mineur, reconnu comme faisant partie du groupe d’agresseurs, s’est présenté à la porte de ce local et a tenté de porter un coup de couteau à l’agent venu lui ouvrir.
Il a été désarmé, interpellé et placé en garde à vue à l’hôtel de police de Grenoble.
Le lendemain un autre suspect reconnu puisque présent lors de l'agression a été également placé en garde à vue.
Tout ceci nous laisse perplexe, les agents de police municipale exercent des missions, qui pour certains ne sont pas dangereuses, ils sont agressés avec arme, au sein même de leur poste de police !
Nous souhaitons bien évidemment à nos collègues un prompt rétablissement.
Quand va t-on reconnaître la dangerosité de notre métier et quand va t-on donner les moyens à tous les policiers municipaux pour qu'ils exercent pleinement leurs missions ?
Faudra t-il, de nouveaux drames pour que les mentalités changent ?
(Sources : Le Dauphiné.com)